L'Égypte est LE pays touristique par excellence. On dit que la France accueil le plus de visiteur chaque année. Mais la France ne vie pas uniquement du tourisme.

Ici, le tourisme, c'est la vie, pour de nombreuses personnes. Ne se voilons pas la face. Le pays n'est pas une démocratie, c'est un régime policier, hautement corrompue. De fait, se sont toujours les même qui vont profiter du tourisme. Les plus riches s'enrichissent bien plus que les autres.
Pour avoir une petite idée de comment ça marche, une bonne chose est de lire l'immeuble Yacoubian, un livre paru il y a quelques temps, et qui est assez criant de vérité.

Donc le pays vie du tourisme. Lors des attentats, précédemment, à Charm El Sherk, par exemple, ou à Deir el Bahari, en 98, les mois qui suivirent furent rude pour les égyptiens, à cause de la baisse violente du nombre de touristes, et donc de la diminution des rentrées de devises dans le pays.

Les différents touristes

Il existent différents types de touristes en Égypte. Je vais tacher de les décrire, en partant des plus nombreux aux moins nombreux.

  • !Les groupes

Les groupes de touristes sont légions ici. Je n'ai pas de chiffres, mais je ne serait pas surpris que cela représente 90 à 95% des touristes. Les groupes font toujours les même circuit, à quelques variantes près. En fait, il faut le dire, ce n'est pas vraiment l'Égypte qu'ils visitent. Dans le meilleurs des cas, les sites visité ont quelques siècles (excepté les bazars). Finalement, ces touristes ne sont jamais confronté vraiment à l'Égypte, ils ne savent pas ce qu'est la réalité de ce pays, et ce que signifie être égyptien, ou tout simplement y vivre.
L'itinéraire habituel est 3 jours au Caire, pour y voir les pyramides, Sakara, le musée, la citadelle Saladin et faire un tour au Kan el Kalili, ce qui représente une activité par demis journée. Le soir étant réservé à la détente dans la piscine de l'hôtel... Ensuite, une croisière sur le Nil, entre Louxor et Assouan, sur les 6 jours qui restent, pour visiter Louxor, Karnak, la rive ouest, les temples d'Edfou et de Kom Ombo, Assouan avec l'île Filae, et Abou Simbel.
Disons ce qui est. Pour l'avoir fait, ce voyage est formidable, magnifique. Mais cela ne reflète en rien l'Égypte actuel, en tant que pays moderne.

  • !Tourisme indépendant

Il y a ensuite les gens qui voyagent seuls. Très souvent, ces gens là sont déjà un peu plus des baroudeurs, et donc sont plus renseigné. Cela ne signifie pas plus qu'ils sont meilleurs, mais du fait qu'ils voyagent seuls, leur vision du pays est plus proche de la réalité. Ils sont plus souvent confronté aux réalités administrative ou policière de ce pays. Ils ont le temps de discuter avec les égyptiens, qui ne demandent que ça. Ils ont le temps de vivre et voir vivre le pays...

  • !Les résidents

Les résidents sont les gens qui résident ici (étonnant non) et donc qui passent vraiment du temps dans ce pays. Qui sont directement confronté avec la réalité économique et administrative du pays. Cela ne veut pas dire qu'ils sont bien plus informé. Il est en effet très facile de vivre ici, comme un pacha même, sans se rendre vraiment compte de ce qui s'y passe. Maadi, par exemple, est un quartier résidentiel bien loin d'être égyptien, et qui abritent bon nombre d'occidentaux, dont les rentrés d'argent les font rois dans ce pays (la vie y est au moins 7 fois moins chère que chez nous, si on n'est pas trop regardant).

  • !Les étudiants

Un certain nombre de personnes viennent ici, au deac, pour apprendre l'arabe. La communauté étudiante est assez particulière au Caire. Mêlée d'étudiants et de libres penseurs égyptiens, ont peut la comparer à une classe à part de la société, car à contre courant du pouvoir. Mais ils sont toujours très intéressant à rencontrer.



Après ce tour d'horizon, on peut essayer de voir les réactions des égyptiens face aux différentes personnes qu'elles rencontrent. Principalement en fait des commerçant, car ce sont tout de même eux que l'on croise le plus facilement, et en premier en général.

Un touriste de groupe, ne rencontre les commerçant que brièvement. Il n'a pas le temps de se faire une réelle idée de là où il est, de ce qui se passe. Ce contact n'est donc pas significatif pour se faire une idée, mais c'est le seul qu'il aura. Pour les égyptiens, bon nombres d'entre eux en tout cas, c'est une opportunité, qu'ils ont appris à saisir depuis longtemps déjà.

La négociation est un art dans ce pays. Mais le prix de départ dépend de la personne en face. Une des pires situation est un américains payant en dollars, seul avec un bon vendeur. Le prix de départ peu alors tout à fait être 100 à 1000 fois supérieur au pris réel.
Les vendeurs sont de très bon comédiens. Et ils ne vendent que s'il font une affaires. Donc ont se fera toujours avoir sur le prix. La question est, de combien.

Pour ma part, lorsque je me balade, une bonne technique pour ne pas trop être embêté, est de dire que je suis étudient (ce qui est vrai) et que je reste longtemps (ce qui est vrai aussi). Conclusion, je suis pas très riche (mais toujours assez pour eux, ils le savent) et surtout j'ai le temps. Et ça, c'est horrible pour eux. Car si je n'achète pas maintenant, je peux toujours revenir, aller voir ailleurs... etc...
Certains laissent tomber directement, je ne suis pas intéressant. D'autre, en général dans des zones moins touristique, jouent le jeu. On a alors un peu plus de réalité dans les échanges. Surtout, on peu beaucoup plus facilement discuter.

Un occidentale en Égypte restera toujours un occidentale. Principalement parce qu'il a la possibilité de sortir du pays sans problème, ce qui n'est pas le cas d'un égyptien. Mais on est pas nécessairement directement fiché tous dans la même catégorie. J'ai même déjà été pris pour un égyptien. Certes, cela n'a pas duré au delà du premier mot prononcé, mais bon... ça fait tout de même plaisir.




Voila un post bien long, et un peu décousu sur la fin. Mais on dira que c'est fait à l'égyptienne à la fin, c'est pour donner une idée de ce qu'est le pays... ;)